Historique des Tempêtes




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Histoire du terrain de Bagatelle


Cet article est tiré du site www.francerugby.fr. Merci Titi.

1ère Finale Championnat de France (1892)

A Paris (Stade Bagatelle, Bois de Boulogne) 15h
Spectateurs: 2000 environ
Arbitre : M. le Baron de Coubertin.
Racing Club de France bat Stade Français par 4 à 3.

Pour le Racing Club de France : A. de Pallissaux (1 essai); F.Reichel (1 tenu); G. de Candamo (1 transformation)

Pour le Stade Français : L. Dedet (1 essai); Dobree (1 transformation)

Racing Club de France : J.S. Thorndike; G. Duchamps; Wiet, Carlos de Candamo (cap); Gaspard de Candamo; F. Reichel, J. Feyerick; H. Moitessier; A. de Palissaux; d'Este; Sienkiewicz; P. Blanchet; R. Cavally; C.Thorndike, L.Pujol.

Stade Français : Venot; Pauly; Munier, de Pourtalès; Amand; Dobree; Heywood (cap); Herbet; Puaux; Braddon; P. Dedet; Saint-Chaffray; Garcet, de Joannis; L.Dedet

Une nouvelle compétition
L'engouement sans cesse croissant du football-rugby parmi la majorité des sportifs est le déclic pour l'organisation d'une nouvelle compétition de plus grande envergure. Le 5 mars 1892, le projet d'un défi pour un championnat interclubs est lancé. "Les sociétés qui voudront y prendre part devront en informer le secrétaire du comité avant le 8 mars, 5 heures du soir. Il est donné pour le match une coupe de défi : l'association victorieuse en aura la garde pendant un an." Tel était le discours tenu par les responsables de cette nouvelle compétition, où l'on fait d'ailleurs allusion au futur Bouclier de Brennus.
N'ayant reçu que les seules candidatures du Racing Club de France et du Stade Français, la date de la finale est avancée au 20 mars. Le succès dépasse tout ce qui s'est vu jusque là. Pas moins de 2000 personnes s'entassent autour de la pelouse de Bagatelle où le match est organisé. Le temps est magnifique et l'après-midi s'annonce sous les meilleurs cieux. Le coup d'envoi est retardé car les nombreux photographes présents souhaitent tous fixer ce match dans la légende.

Le match
A 15h, le juge arbitre, qui n'est autre que le Baron de Coubertin lui même, siffle le coup d'envoi. Après plusieurs péripéties favorables à l'un et à l'autre équipe, c'est le Racing qui se montre le plus menaçant. Sienkiewicz rate de peu un essai dès les premières minutes. Carlos de Candamo et son frère lancent Wiet sur l'aile, il déborde, mais Venot l'arrête à 10 mètres de la ligne. La pression est de plus en plus forte, et la Racing se met logiquement à la faute. Le Stade bénéficie d'un coup de pied franc le long de la ligne touche, mais Dobree rate le but. Sur un contre du


Pelouse de Bagatelle : le Racing évolue en clair, le Stade Français en sombre.

Racing, l'arrière Stadiste Venot est pénalisé, mais à son tour, le Racing manque la pénalité. Le Stade remet la pression. Une mêlée a lieu près de la ligne d'en-but adverse. Le ballon sort côté Racing et franchit la ligne de but. Sienkiewicz veut sauver, mais il manque son dégagement et L. dedet aplatit avant lui et marque l'essai. Dobree, en bonne position, transforme. Selon la règle anglaise, l'essai vaut deux points et le but après cinq points, depuis septembre 1891. Mais d'après la cotation française, qui n'a pas été mise en jour, le Stade ne se voit accorder que 3 points. La mi-temps est sifflée peu après cet essai. Le Racing parait découragé. Dès la reprise, une superbe échappée de Amand qui s'empare de la balle dans ses 22 mètres et dévale le long de la touche jusqu'à 20 mètres du but du Racing est finalement poussé en touche par Duchamps. La partie est très intense, et commence à s'équilibrer. Le Racing semble retrouver de la confiance et attaquent grand côté par de Pourtalès qui échoue dans les 22 mètres Stadistes. Un regroupement s'opère, tout à coup, sur un coup de pied Pujol, le ballon franchit la ligne. De Pallissaux s'élance et touche le ballon un peu avant Venot.

L'essai est accordé à l'extrémité droite du terrain. La transformation semble retenir de l'exploit. G. de Candamo, par un magnifique coup de pied, met les équipes à égalité 3 à 3.

Une fin de match à suspens
L'agitation est à son comble et le public marque une tendance à dépasser les piquets de touche. Il reste 10mn au temps réglementaire. Wiet, mis en touche par Munier et Venot, commet une faute, mêlée. Le ballon sort, Amand s'en empare, mais oublie de le toucher au sol et permet à Reichel de bondir sur lui, de le saisir et de faire un tenu. Le tenu est accordé par l'arbitre, c'est un point pour le Racing. Le Racing attend maintenant la fin du match et se retranche en défense. A trop défendre, le Racing se met à la faute et est pénalisé sur la ligne médiane face aux poteaux. Le temps réglementaire est écoulé. Dobree tente la pénalité, son coup de pied est magnifique, mais la distance est trop importante et le ballon dévie à droite des poteaux. Le Baron de Coubertin siffle la fin du match, le Racing s'impose par 4 à 3.


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